La Gündell-Turm

LA GÜNDELL-TURM

1914- 1917

Tour observatoire allemande

 

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           1914

            Construction de l’observatoire

          En septembre 1914, le capitaine Korgien fut chargé de construire un observatoire sur la côte de Horgne et reçoit , pour effectuer cette construction, la 2ème compagnie du 5ème bataillon de Pionners. Les matériaux (bois, ferrailles) sont apportés sur le site de construction par les 9 et 10ème compagnies du train.

          Les travaux sont rapidement effectués :

          le 28 septembre, le 1er étage est terminé et le second amorcé

          le 29 septembre, le 2ème étage est terminé ;

          le 1er octobre, la plate-forme observatoire située au 3ème étage est prise, et un nouvel étage de 6 mètres est construit ;

          le 3 octobre 1914, la tour atteignant 24 mètres, est terminée.

 

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          Cet observatoire est baptisé du nom du général allemand, Eric von Gündell, commandant le 5ème Corps d’Armée de réserve qui occupait le secteur au moment de sa construction et la côte de Horgne est rebaptisée « Gündell Berg ».

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          Utilisation de la tour

          Cette tour était un observatoire destiné à observer les moindres mouvements de l’adversaire et à guider le tir des canons allemands tout en espérant rester hors de portée de l’artillerie française. Admirablement construit, cet observatoire fait la fierté des Allemands qui n’hésitent pas à le photographier et à en publier de nombreux clichés dans la presse de l’époque.

          Le 8 octobre 1914, du haut de la tour, le Konprinz impérial assistera au bombardement du fort de Douaumont par des mortiers de 21 cm (régiment saxon caserné à Metz en 1914) servit par le 12ème régiment d’artillerie à pieds de réserve.

          Tentative française de destruction

           Les postes d’observations français (notamment ceux situés au bois de Hautmont) ont immédiatement repérés cette tour haute de 24 mètres qui sera parfaitement visible sur les panoramas et canevas de tir.

 

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          Voulant supprimer cet observatoire particulièrement gênant, l’artillerie française tentera de l’abattre un mois après sa construction. Les canons chargés de le détruire sont des pièces d’artillerie rarement utilisées en usage terrestre : il s’agit d’une batterie composée de deux canons de la marine, de 14 cm modèle 1910, servis par des canonniers marins.

          Un extrait d’un historique succinct de cette batterie de 14 cm de Marine, dite « de la côte 378 », installée au sud-est de la Ferme des Chambrettes, relate la tentative faite pour abattre cet observatoire :

          15 novembre 1914 :

          La batterie de 14 de la côte 378 devait exécuter son tir de vérification sur la tour observatoire d’Horgne. Pour détourner l’attention de l’ennemi et couvrir la batterie de 14 cm pendant sa mise en action, des tirs devaient être exécutés avant et après le sien par la batterie de 155L de Beaumont, par les batteries des Chambrettes et du bois des Caures et par la batterie de 14 de Douaumont. Ce programme n’a pu être rempli que très imparfaitement, une bourrasque de pluie et de neige ayant empêché l’observation.

         16 novembre 1914 :

          Le tir de vérification de la batterie de 14 de la Côte 378 qui devait avoir lieu le 15 est repris, mais il doit être suspendu au 10ème coup, à cause de la brume.

          17 novembre 1914 :

          Tir de vérification de la batterie de 14 de la Côte 378 est repris à 13 heures sur la tour observatoire d’Horgne. Deux coups éclatent dans la charpente, sans amener la chute.

          20 novembre 1914 :

          Reprend son tir contre la tour observatoire d’Horgne, mais la difficulté de l’observation (temps brumeux) oblige à interrompre ce tir après le 2ème coup.

          Pendant ce tir, le 164ème Régiment d’Infanterie est installé dans le secteur du massif boisé de L’Herbebois, à proximité de Soumazannes. Le Journal des Marches et Opérations (JMO), chargé de consigner journellement tous les événements marquants de ce régiment, écrit à la date du 17 novembre : Les pièces de 14 de la Marine de la côte 378, après avoir fait leurs tirs de réglage sur l’observatoire métallique (Ce que l’observation terrestre ne montre pas à ce régiment, est que la Gündell-Turm n’est pas métallique (type construction Eiffel) comme il le pense, mais en bois) de la côte d’Horgne, quelles ont du reste atteint, au moins une fois, transportent leurs tirs sur le clocher de Damvillers.

          Les Allemands mécontent que leur observatoire se fasse bombarder, cherchent les canons qui ont « osés » tirer sur la Gündell-Turm comme l’explique le JMO du 164ème RI en date du 18 novembre : (…) des avions allemands, type Albatros, viennent faire des reconnaissances vers les Chambrettes, sans doute, à la recherche de  la batterie de 14.

          De plus, un canon de 155 Long de Bange, mis en batterie à Beaumont tentera d’abattre la tour, sans résultat : les obus sont signalés éclatant dans l’empattement de la tour ou à proximité immédiate et ne lui inflige aucun dégât probant.

          Ces tirs du 17 novembre 1914 occasionnent cinq tués et blessés allemands (artillerie).

          1915

          La tour continue son rôle d’observatoire et guide les tirs des canons allemands pendant la lutte d’artillerie contre les canons et les troupes de la Place de Verdun ;

          Pendant cette période, les canons français ne feront que riposter aux tirs allemands en tentant, dans la mesure du possible, de les détruire.

          L’artillerie allemande montant progressivement en puissance, accaparera le peu de munition affectée aux canons français de la Place de Verdun qui est considérée comme un secteur calme.

          En effet, les principaux fronts (Marne, Eparges, etc…) sont de gros consommateurs en munitions d’artillerie et le peu de munitions envoyées à la Place de Verdun ne pourront être utilisées qu’aux tirs de ripostes et de contrebatteries.

          1916/1917

           Suite à l’offensive allemande brusquement déclenchée le 21 février 1916, le gain de terrain fait par les troupes allemandes, obligent à un repli de plusieurs kilomètres, l’artillerie française mettant la tour hors de portée des canons français.

          Août 1917: Fin de l'observatoire

          A partir du 12 juillet 1916, avec l'ouverture d'un front sur la Somme, l'offensive allemande sur le front de Verdun s'essouffle et le front se stabilise.

          Les attaques des mois d'octobre et décembre 1916 permettent aux troupes françaises de reprendre aux Allemands une partie du terrain perdu du mois de février au mois de juillet sur la partie nord du front. Cette avancée permet à l'artillerie française de rapprocher des canons puissants à portée de tir de la côte de Horgne et pour cette fois de l'abattre définitivement.

          La fin de l'observatoire est contradictoire selon les versions, allemande, qui affirme que la tour a été démontée, ou, ou française, qui favorise la version de la destruction.

          Version allemande

          La seule mention sur la fin de l'observatoire est consignée dans l'historique régimentaire du 39ème Régiment d'Infanterie de Réserve allemand (39ème R.I.R). Ce régiment était déjà présent sur le front de Verdun au moment de l'utilisation de cet observatoire et, après plusieurs changements de secteur, revient dans la région de Damvillers le 8 septembre 1917 et s'étonne de la disparition de la tour.

          Toujours d'après l'historique régimentaire, les troupes présentes et témoins des événements, expliquent que l'observatoire étant la cible de l'artillerie française, a été démonté. En effet, les obus ne touchaient pas la tour, tombaient dans les champs situés en arrière et en contrebas et provoquaient des pertes humaines et en matériel.

          Cette version sur la fin de l'observatoire est plausible.

          D'après l'historique allemand, l'observatoire aurait donc été démonté dans le courant de l'été 1917, après le déclenchement de l'offensive française du 20 août 1917 puisque les observateurs français signalent l'observatoire le 25 août, soit cinq jours après le déclenchement de l'offensive. Il est très peu probable que les troupes allemandes ne suppriment d'elles-mêmes un observatoire qui leur permettait de se renseigner sur les intentions de l'ennemi. En effet, cette offensive se situe sur le front nord du secteur de Verdun (côte 304 et Mort-Homme) juste à hauteur de l'observatoire, dans son champ de vision.

          Version française

          L'historique des canonniers maris de l'amiral Jéhenne donne une version plus crédible de la fin de l'observatoire. En effet, cet historique datant de 1938, à la différence des autres historiques régimentaires, n'a pas été établi à des fins de propagande et n'a été que très peu diffusé car destiné à être offert comme cadeau entre officiers mariniers. Cet historique est d'autant plus crédible est qu'il n'est qu'une compilation de témoignages des canonniers marins ayant participés aux opérations citées, destiné à être lu par un cercle de lecteurs restreints.

          L'amiral Jéhenne rapporte que, pour les opérations préparatoires à l'offensive française d'août 1917, la 2ème batterie mobile, commandée par le Lieutenant de Vaisseau Laignier, armée de deux canons de 14 cm modèle 1910 sur affût Schneider, est mise en batterie le 17 août à Belleville.

          A partir de cette date, la batterie harcèle de nombreux cantonnements sur Crépion, Moirey, Flabas, etc... et les convois circulant sur les routes de ce même secteur.

          Puis, suite à l'offensive déclenchée le 20 août et devant les gains de terrains français faits sur les Allemands, le 22, la pièce appelée "Pinel" est avancée au ravin des trois cornes (situé entre le village de Bras et l'ossuaire).

          Le 25 août, cette pièce tire sur le pylône observatoire de la côte de Horgne. Puis est rejointe dans son tir contre l'observatoire, par la 7ème batterie mobile (placée entre Fleury et le carrefour de la Chapelle Sainte-Fine) du Lieutenant de Vaisseau Bogard, armée également du même type de canon de 14 cm de marine, ce qui fait un total de 3 canons qui tirent ensemble sur l'emplacement de l'observatoire.

          Le résultat du tir sur la Gündell-Turm n'est pas explicitement mentionné dans le rapport, mais la combinaison des tirs des deux batteries laisse penser que la tour fut détruite (au moins en partie) puisque ces deux batteries se sont déjà fait remarquer par la précision de leurs tirs sur les ballons d'observation allemands mais également sur d'autres observatoires:

          - la 2ème batterie, du Lieutenant de Vaisseau Laignier, abat un autre observatoire distant de 16 000 mètres à Etrayes, avec un "record" minimum de 12 coups de canon;

          - la 7ème batterie, du Lieutenant de Vaisseau Bogard, abat à 15 500 mètres, en un "record" minimum de 8 coups de canon une tour d'observation sur la côte de Romagne située à quelques centaines de mètres du Camp Elisabeth (ce qui vaut à cette batterie les honneurs du communiqué: au vu du nombre d'observateurs de toutes armes qui scrutent le champ de bataille et la présence d'observateurs américains qui "apprennent" la guerre moderne, et qui diront très impressionnés par la préparation d'artillerie, il est peu probable que ces faits d'armes aient été inventé).

          En préparation à cette offensive, des stocks considérables de munitions d'artillerie avaient été constituées pour "traiter" correctement chaque objectif visé. Le nombre d'obus alloué à chaque cible était calculé de manière à en entrainer sa destruction totale. Même si la pièce "Pinel" de la 2ème batterie, et les deux autre canons de la 7ème batterie n'ont pas établi de "record" en tirant sur la Gündell-Turm, il est fort probable que celle-ci fut détruite.

          Il semble que cette version sur la fin de l'observatoire soit plus proche de la vérité.

          L'observatoire a été touché par l'artillerie française, peut-être sans le faire tomber (effondrement partiel), mais il a été suffisamment endommagé pour ne plus pouvoir remplir son rôle d'observatoire et les troupes allemandes ont démonté et récupéré ce qui en restait.

          C'est pour cette raison que, devant cet épisode peu glorieux de la perte totale de leurs postes d'observation, certains Allemands expliqueront que la tour, qui faisait leur fierté, a été démontée volontairement par les troupes allemandes du secteur.

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          Erich von Gündell - Sa biographie

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          Erich von Gündell est né le 13 avril 1854 et décède en décembre 1924 à Göttingen, sa carrière militaire est bien remplie.

          - 1 avril 1873, il est admis à l'académie de guerre de Berlin alors qu'il est affecté au 94ème Régiment d'Infanterie.

          - 15 octobre 1874, il est promu au grade de sous-lieutenant.

          - 17 octobre 1883, il est promu au grade de Lieutenant.

          - 20 juillet 1884, il réincorpore le 94ème Régiment d'Infanterie (régiment de Weimar)

          - 1 avril 1887, il intègre l'Etat-major de l'Armée à Berlin.

          - 22 mars 1888, il est promu au grade de Capitaine.

          - 24 mars 1890, il est muté à la 6ème Division d'Infanterie.

          - 5 mai 1891, il intègre le 40ème Régiment de Fusiliers.

          - 27 janvier 1893, il retourne à l'Etat Major de Berlin.

          - 15 août 1893, il est promu au grade de Commandant.

          - 1er octobre 1894, il est nommé instructeur à l'académie de guerre de Berlin.

          - 14 décembre 1897, il est affecté au 113ème Régiment d'Infanterie.

          - 13 septembre 1899, il est nommé chef de section à l'Etat-major de Berlin.

          - juillet 1900, Erich von Gündell est nommé chef du corps expéditionnaire en Asie de l'Est.

          - 17 octobre 1901, il rentre de Chine par le Japon.

          - 14 novembre 1901, il est nommé chef d'Etat-major du 1er Corps d'Armée à Königsberg.

          - 22 mai 1902, il est promu lieutenant-colonel.

          - 24 mai 1904, il est nommé commandant du Régiment d'Infanterie "Prinz Louis Ferdinand de Prusse" n°27, basé à Halberstadt.

          - 22 février 1906, il est affecté à l'Etat-major de l'Armée à Berlin.

          - 1907, il tient une conférence sur la paix.

          - 27 janvier 1909, il est nommé commandant de la 20ème Division de Hanovre.

          - 22 mars 1913, il est nommé directeur de guerre à l'Etat-major de Berlin.

          - 20 octobre 1913, il s'inscrit comme étudiant à l'école de philosophie de Göttingen.

          - 1er août 1914, il est nommé Général commandant le 5ème Corps d'Armée de Réserve (il fera construire l'observatoire portant son nom durant cette période).

          - 3 septembre 1916, il est nommé commandant de l'armée abteilung B en Alsace.

          - 17 juillet 1922, il est nommé docteur en philosophie.

          - 17 juillet 1924, il décède à Göttingen (les dates du décès diffèrent suivant les sources; le 21 ou le 23. Il est probable que le 21 soit la date du décès et le 23 la date de l'enterrement.

           A l'entrée en guerre, alors qu'il a 60 ans, il est nommé chef du Vème Corps d'Armée de réserve comprenant les 9ème et 10ème divisions de réserve. Ce corps d'armée restera sur le front de Verdun, dans la région de Damvillers pendant près de deux ans  (août 1914 à avril 1916).

          Les 9ème et 10ème divisions combattront et occuperont successivement les positions suivantes:

          - du 22 au 27.08.14 participe aux combats de Longwy et sur l'Othain;

           - du 28.08.14 au 20.02.16 participent aux divers combats autour de Verdun et préparent l'offensive du 21.02.16 puisque:

                  - 01.09.14, la 10ème division de réserve occupe Damvillers?

                  - novembre 1914, la 9ème division part en Belgique, puis revient peu après,

                  - 06.12.14, participe aux combats près de Vaubécourt et Fleury-sur-Aire,

                  - 06.10.14, elle combat près d'Etain,

                  - 29.10.14, combat sur la rive gauche de  la Meuse à Gercourt.

          A partir de ce moment, la division prépare l'offensive allemande, sur Verdun, qui se déclenchera le 21.02.16.

          Le général Gündell qui avait établi son poste de commandement dans le village de Ecurey au mois de novembre 1914 (c'était la maison qui se trouve derrière le lavoir de la Petite Lissey: elle fut occupée successivement et pour ceux qui les ont connus, par Mr JACOB, sa fille Mlle JACOB, infirmière, puis Catherine de Chardon, Mr et Mme CAMMAERT, enfin actuellement par une famille d'Anglais) il l'établira, ensuite, à Marville pour les commodités du Commandement.

          Pendant cette période Erich von Gündell ira visiter tous les régiments de son corps d'Armée et discutera principalement de tactique militaire avec leurs commandants respectifs.

          Il recevra aussi les différents généraux qui viennent visiter le front de Verdun ainsi que les nombreuses visites de Guillaume II, l'Empereur d'Allemagne et de son fils le Kronprinz.

          Les préparatifs et l'attaque du 21.02.16

          Le général Gündell eut également un rôle très important lors des préparatifs de l'attaque sur Verdun veillant notamment à l'installation des troupes et du matériel qui participèrent aux premiers assauts.

          Voici un extrait du livre "Souvenirs de guerre" du Kronprinz expliquant le rôle du Vème corps d'armée de réserve commandé par Erich von Gündell dans les préparatifs de la Bataille de Verdun:

          Le Vème corps d'Armée de réserve, qui tenait le secteur, reçut l'ordre, et eut la responsabilité d'accomplir, sur tout le terrain des attaques, un travail considérable qui exigeait beaucoup d'abnégation. Tous s'en acquittèrent avec maîtrise, depuis le général en chef accompli qu'était le général von Gündell et son excellent chef d'Etat-major, le major Hasse, jusqu'au dernier troupier. Ce corps d'armée connaissait le secteur depuis le début de la guerre; il construisit, vers l'avant, les installations d'assaut; là où on savait par expérience qu'il n'y avait jamais de barrage. Il traça les chemins de rondins et les pistes, là où selon toutes vraisemblances ils paraissaient devoir être le plus longtemps utilisables. Il installa des dépôts de munitions pour les fusées et les projectiles sur les pentes ou sous des couverts boisés, en des points où ni l'argile ni les couches d'eau ne leur faisaient courir aucun risque. ainsi, en définitive, grâce à la connaissance des lieux et des choses du Ve corps d'armée de réserve, on obtint ce résultat que l'ennemi n'eut véritablement aucun soupçon et que c'est, trop tard et à ses dépends, qu'il s'aperçut de nos préparatifs d'attaque. Le corps d'armée en secteur réussit à laisser croire aux habitants et aux troupes que les travaux entrepris avaient pour but de se couvrir contre les dangers d'une attaque ennemie.

          C'était un travail considérable que la construction des positions de batterie, car elle tendait surtout à les protéger contre les vues aériennes, à aménager des abris blindés pour des quantités très considérables de munitions et à créer un vaste réseau de voies étroites. La direction du tir de l'artillerie exigeait, à cause de sa complication, des communications téléphoniques très ramifiées.

          A partir du 5 février, les généraux de l'artillerie à pieds prirent la direction des feux sous les ordres du général commandant le Ve corps d'armée de réserve. (...). Mais on devait ne répondre au feu ennemi, du reste très faible, qu'avec des pièces précédemment en place du Ve corps d'armée de réserve. Dissimuler soigneusement toute variation de nos forces restait la loi suprême. Pour cette raison, il fallait que les unités d'aviation , escadres de combat ou escadrille de Fokker, ne puissent être reconnues, ni sur leur terrain d'atterrissage, ni dans les airs, dans leurs missions de reconnaissance rapprochée ou lointaine, de barrage, de combat aérien ou de photographie.

 

          Lors du déclenchement de l'offensive, le 21.02.16 le Ve corps d'armée de réserve est positionné pour cette attaque, à gauche d'Ornes et de Grémilly.

          Il participe à l'attaque de Verdun jusqu'au 13.04.16:

          - 24.02.16, attaque du village d'Ornes,

          - 25.02.16: attaque du village de Bezonvaux,

          - 26.02.16, attaque des ouvrages de Bezonvaux et d'Hardaumont,

          - 06.03.16, combat de Regnéville,

          - 07.03.16, combat dans le village de Vaux et se dirige vers le fort.

          Ensuite le Vème corps d'armée est retiré du front de Verdun, tandis que son chef, le général von Gündell, est nommé en poste en Alsace.

 

           Erich con Gündell et les négociations de l'armistice

          En octobre 1918, l'Allemagne, ayant contacté les Etats-Unis pour négocier un armistice, se font répondre que c'est la France, par l'intermédiaire du Maréchal Foch qui a les pleins pouvoirs pour leur communiquer les conditions de l'armistice.

          Sur ordre du gouvernement allemand, le haut commandement de l'armée impériale, envoi un radiotélégramme à 00 h30 dans la nuit du 6 au 7 novembre 1918 pour faire connaître les noms des plénipotentiaires choisis par le gouvernement allemand et demander à Foch un lieu de réunion.

          Les plénipotentiaires désignés par le gouvernement allemand furent:

          - Chef de délégation                            : Le général Erich von Gündell

          - Secrétaire et parlementaire            : Erzberger

          - Ambassadeurs                                   : le comte Oberndorff

                                                                          : le capitaine de Vaisseau Vanselow

          Suite à diverses manœuvres politiques, le général Gündell est évincé de la délégation (probablement pour avoir une majorité de civils dans la délégation). C'est ainsi qu'un civil, le secrétaire d'Etat Erzberger, se retrouva nommé à la tête de la délégation allemande qui donna lieu à l'armistice du 11 novembre 1918.

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Gundell turmimg 0004 Photo tirée de la revue "Tranchées" n°39  

 

  

          Tous ces renseignements m'ont été aimablement communiqués par monsieur PELOSI Joseph (ancien maire de Romagne-sous-les-Côtes). Rédaction:  Mrs. PERIQUET Jean-Louis et CARY Cyril. Cartes postales personnelles.

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