1760: 1 décembre 1760: naissance de François CHAPIRON (cousin germain de F. Chapiron, vigneron à Ecurey), ancien curé de Béthincourt, avant
L'abbé F. CHAPIRON fit deux legs à la commune d'ECUREY:
1 - une maison pour tenir école à confier à une sœur de la doctrine chrétienne de Nancy.
2 - une somme de
Pendant qu'il était curé une horloge fut fournie à la commune par le sieur Béchot horloger à Montmédy. D'après l'adjudication du 3 avril
François CHAPIRON après avoir refusé de prêter le serment, dut prendre le chemin de l'exil, les ci-devant prêtres n'ayant pas le droit de résider sur le sol de
Jean FALLET: maire
3 février 1760: nomination d'une "matronne", Claudine André, épouse de Henry DAVIGNON, chirurgien à Lissey. Nomination, à l'issue des "Vespres", par l'assemblée des femmes et en présence du maire (Jean FALLET) et des gens de Justice (Jean DIDIER) et du prêtre (Nicolas de JARNY).
AD. Registres paroissiaux - 1760 - page 9/236 |
1762: 1 juillet 1762: adjudication de la nourriture du taureau communal de Lissey, passée par le maire du dit lieu, au profit de Louis WALDUFIN, moyennant
1763: 2 avril 1763: décès de Henry DUVIGNEAUD, chirurgien-homéopathe, à Lissey, époux de Claudette ANDRE, sage-femme, jurée, décédée à Lissey le 20 janvier 1789. Il était le fils de Gérard DUVIGNEAUD, chirurgien à MUSSY-LA-VILLE, actuellement en Belgique, arrondissement de Virton; né à Longwy le 30/07/1687, décédé à Mussy-la-Ville le 10/12/1769 et petit-fils de Jacques DUVIGNEAUD, chirurgien royal, juré, né vers 1661 à Galapian en Gascogne ( aujourd'hui Lot et Garonne ), qui abjura la religion calviniste à Longwy en 1683; fut chirurgien à Longwy, à l'hôpital de Stenay et chirurgien de
1765: 11 août 1765: adjudication faite par les maires, gens de justice et communauté de Lissey, au profit de François LARDENOIS d'Ecurey, pour la reconstruction du pont de <<
28 avril 1765: Acte insolite dans les registres paroissiaux de Lissey (48/236): décès de Anne Pierre. Métier de son mari, François Henry: Pâtre des bêtes hermelines
1768: Le dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules...de l'abbé Jean Joseph EXPILLY mentionne: 135 feux à Brandeville, 94 à bréhéville, 55 à Ecurey, 51 à Peuvillers, 95 à Reville, 19 à Lissey ?
1770: Claude Rouyer, régent d'école (R.P. 52/236)
1772: février 1772 : Sentence d'excommunication, à l'encontre de " quidams" ayant profané l'église de Lissey; nous vous en donnons ci-après, la transcription.
SENTENCE D'EXCOMMUNICATION |
AGGRAVEMENT ET REAGGRAVEMENT
ANTONIUS-VINCENTIUS DE NOGUEZ, Presbyter in Juribus Licentiatus, Sancti Severi de Rustano Abbas, Insignis Ecclesie Cathedralis Virdunensis Decanus & Canonicus, Officialis atque Vicarius Generalis Dioecesis ejudem Urbis; omnibus praeditae Dioecesis Rectoribus, eorumve Vicariis Salutem in Domino.
NOUS, ayant égard à
Datum Virduni sub Signo nostro manuali, Sigilloque Officialatûs, mas non Secretarii ejusdem Curiae spiritualis subscriptione, anno Domini millesimo septingentesimo septuagesimo secundo, die vero Februarii decimâ- nonâ. NOGUEZ, Offic. Gen.
ANDRE
La commune reçu une certaine somme de l'évéché, en compensation, pour "excommunication" et pillage.
25 juin 1772: prise de possession de la cense du Roy à Lissey, par Jean HOUET, de Paris, et François LARDENOIS, de Lissey, son associé pour moitié, moyennant
1774: 92 feux (460 h)
Louis SIROT: maire
14 novembre 1774: décès de Nicolas de Jarny, curé de Lissey, enterré dans l'ancienne église.
R.P.: 115/236 |
16 novembre 1774: Testament olographe de Nicolas de Jarny, curé de Lissey et Bréhéville; il demande a être inhumé dans la nef de l'église paroissiale , prescrit que ses funérailles soient célébrées suivant l'usage et que ses confrères circonvoisins y soient appelés et <<bien traités>>, lègue
Louis FOSSY, curé à Lissey.
Né à Verdun le 25 novembre 1745, refusa le serment de 1791,chassé de sa cure, inscrit sur la liste des émigrés à la date du 5 février 1793 (Pendant
1775: Erection de
1776: Aveu du Chapitre de Verdun: A Lissey, nous avons le quart aux grosses et menues dixmes, la moitié dans le terrage. Nous avons le four et le moulin, le trescent consistant en une maison et deux jours de vigne en dépendant, un chapon de cens sur une place joignant le four. (Vers 1750 le chapitre avait rendu un quart des dixmes).
25 novembre 1776: <<résultat>> des habitants de Lissey, à l'effet de former opposition à la perception des droits d'ensaisinement, attendu que ces droits ne sont pas dus suivant la coutume de Luxembourg qui régit le dit lieu de Lissey (fol. 152), etc. ( Bureau des domaines- Damvillers- contrôle des actes).
Ensaisinement: droits perçus sur <<tous les actes translatifs de propriété de biens tenus en fief ou en roture, tant des domaines qui sont és mains du Roi que ceux qui sont engagés ou aliénés à titre de propriété>>, et établis afin de <<conserver les directes et mouvances du Roi par la connaissances des mutations qui arrivent du chef des détenteurs des biens tenus des dites directes et mouvances, et de parvenir au renouvellement des terriers>>. La perception de ces droits, établis par les édits des mois d'août 1669, mars 1673, avril 1685 et décembre 1689, à été étendue par déclaration royale du 23 juin 1705 à << toutes les provinces du roïaume, soit que l'ensaisinement y ait lieu suivant les coutumes ou non>>. On trouvera l'indication du taux de ces droits et des détails plus complets dans ( Bosquet- Dictionnaire raisonné des Domaines, Paris,
1778: Erection de
Cette croix comporte une inscription: (Tirée de la Bible: "Lamentations de Jérémie", Première Elégie, 1, 1-22, Plaintes de Jérémie (12 Lamed))
VS QUI PASSEZ PAR LE CHEMIN ARRETEZ VOUS YCY VOIEZ SYL Y A DOU LEUR DANS LE MONDE |
Une date y est également inscrite: 1591 ( en haut à droite ) ainsi que la date de 1778. Ce qui indique que cette croix a probablement été remaniée plusieurs fois. La croix de fer n'est pas l'originale, celle-ci est la récupération d'une croix abandonnée, dans le cimetière, vers 1950. La croix précédente était en fonte, cassée en plusieurs morceaux, disparue depuis. La vierge figurait en buste dans une sorte de médaillon au centre de la croix, à la place du Christ, le culte de la vierge s'étant développé surtout au 19éme siècle.(Marc RICHARD)
6 décembre 1778: << résultats fait par les habitants de Lissey>> et pouvoir à Claude MERCIER, leur maire, et autres de se transporter à Sedan, pour assister à l'adjudication du quart en réserve.(fol. 116)( registre C1083). (Probablement pour la future construction de l'église de Lissey).
1779: Erection de l’église sur l’emplacement du grand four banal du chapitre de Verdun, d’après les plans et devis du sieur CHAYAUX de Sedan. Les constructeurs étaient Jean- Louis LAVIGNE, maître maçon entrepreneur à Alondrelle et son frère, François OUDIN, charpentier, et son frère menuisier, tous deux de la paroisse de Bréhéville et associés. François RICHARD, (Cuny MOZON est lieutenant de maire), maire et C. FALLET, greffier de la commune étaient également présents.
2 juin 1779: La place du four banal est abandonnée à la communauté, pour bâtir leur église, par acte du 2 juin 1779, pour huit livres de cens perpétuel et annuel.
La dite communauté doit un chapon par an sur une place joignant le four qui lui a été abandonné sur la dite redevance par le même acte ci-dessus
16 septembre 1779: Transaction entre Antoinette Franque, veuve Henrion, de Brandeville, et Caude Henrion de Lissey, qui cède à la première des immeubles sis à Brandeville, valant
1781: François CHAPIRON, maire. Louis SIROT, lieutenant. Jean François FALLET, échevin. Claudine André, sage-femme.
1782: 16 janvier 1782: procès-verbal de nomination de maire à Lissey, pour 1782, par les gens de justice de Lissey, en faveur de Nicolas BERTELLEMY (fol. 40) (Registre C 2090- Bureau des Domaines- Marville- contrôle des actes).
Christophe SIMON: maître d'école
L’administration communale, en Lorraine, sous l’Ancien Régime
Avant l’année 1787, aucun village de Lorraine ne possédait un conseil municipal régulièrement constitué et les affaires se traitaient par tous et devant tous.
La Communauté rurale de Lorraine apparaît comme un petit royaume isolé, indépendant de ses voisins, gouverné par le seigneur qui, par lui-même ou par son représentant, le maire,, perçoit de nombreuses redevances, conduit les hommes à la guerre, rend la justice, prend des décisions sur tout ce qui intéresse les sujets, mais toujours en les consultant et en délibérant avec eux.
Les affaires du village étaient traitées en assemblée générale par tous les habitants, c’est-à-dire par les chefs des feux ou familles, inscrits au rôle des impositions. Le maire ou le lieutenant du maire présidait. Il était nommé chaque année par le seigneur, dans les hautes justices patrimoniales et par les premiers officiers de bailliage , dans les hautes justices domaniales.
Le syndic était élu aussi chaque année. Les habitants se réunissaient le dimanche à l’issue de la messe ou des vêpres, soit dans l’église, sur son parvis, sous la grand arbre, sur la place, dans une salle des audiences quand il y en avait une ou tout simplement une grange, etc…
Là, ils discutaient entre eux, à peu près sur les mêmes sujets que nos conseils municipaux et sur quelques autres encore. Ils nommaient les asseyeurs et collecteurs d’impôts, agréaient les pauliers présentés par le décimateur, fixaient le ban pour les récoltes, le salaire du pâtre et du maître d’école, décidaient des réparations à faire à la tour du clocher, à la maison de la cure, au pont du ruisseau, au chemin vicinal, du partage, de la vente ou de la location des biens communaux et de la manière d’acquitter la corvée, déléguait le maire ou le syndic pour aller solliciter à l’Intendance, au Bailliage, à la Maîtrise, quelques fois pour aller retirer une vache ou un cheval que le garde de la commune voisine avait emmené au greffe, et enfin écoutaient la Déclaration du Pied-Certain et les comptes des syndics.
Cardinal Mathieu
1783: 13 octobre 1783 : Bénédiction de l’église par Messire Nicolas- Louis FOSSY, avec les abbés Jean- François CHAPIRON, diacre de la paroisse de Lissey, Pierre DUPUIS, sous diacre de la paroisse de Bréhéville, et François RICHARD, maire et Claude FALLET greffier de la commune.
N.L. FOSSY a consigné le souvenir de cette cérémonie, sur les registres , en appelant les bénédictions célestes sur ses paroissiens, dans les termes qui suivent : <<Daigne le Seigneur, qui, en ce jour, a pris possession de son temple , fixer à perpétuité parmi nous la religion catholique apostolique et romaine ; maintenir dans notre paroisse la probité et les bonnes mœurs... qu’il lui plaise de veiller sur les paroissiens présents et à venir...que sa bénédiction se fasse sentir, de siècle en siècle, sur tous ceux qui l’adoreront en cette église, mise sous la protection de
L’ancienne église était au-dessus du village, là où se trouve encore le cimetière, elle fut détruite en 1779. Elle était royée savoir : le jardin de la cure , au midi ; le chemin de Bréhéville, au nord ; la maison curiale, au levant ; et le jardin de Mme Delut, au couchant.
1784: 22 janvier 1784: procès-verbal de nomination de maire, lieutenant de maire, échevin, greffier et doyen de la communauté de Lissey pour 1784. (fol. 89) (registre C 2090- Bureau des Domaines- Marville- contrôle des actes). En 1784, Etienne Drouet était fermier du Chapitre de la Bergerie.
06 avril 1784:, un arrêt du conseil du roi maintient et confirme le sieur Jean Chevet dans la possession et jouissance de la cense de Lissez (canton de Damvillers) à la charge de payer au domaine une redevance annuelle de 100 livres outre celle de 260 livres et de 94 livres imposées par les contrats des 11 décembre 1688 et 25 mai 1772 (arch.nat.). (Alfred Pierrot: Montmédy sous l'ancienne domination française, p. 335)
1787: 81 feux ( 405 habitants )
28 octobre 1787: Mort de Jean CHONET, à 82 ans, prévost-capitaine-gruyer de Mangiennes, sire de Morhaignes, devenu seigneur engagiste de la terre de Lissey , enterré dans le cimetière actuel, par M. le curé FOSSY. Après la cession des trois évêchés à la France, la portion dévolue au fisc royal, dans les terres de l’ancienne manse épiscopale, fut inféodée, Louis XIII ayant confisqué les biens du dernier châtelain de Lissey et Bréhéville. C’est ainsi que Jean CHONET, ancien serviteur (chirurgien) du chancelier d'AGUESSAU et chirurgien aide-major des mousquetaires noirs de la garde royale, engagiste du Domaine appartenant au Roi, obtint, à titre d’engagement, la seigneurie terrienne de Lissey. Il fut anobli, le 18 juin 1716, par lettres patentes, portant: qu'il avait toujours vécu avec distinction, qu'il avait procuré à ses fils des établissements nobles, et fait pourvoir François Chonet, son fils, de l'office de capitaine- prévôt et gruyer d'Arancy. Ce Jean CHONET descendait, il est probable, de Jean BELFONT, prévôt de Mangiennes en 1366, et qui, dès cette époque, devint inféodataire du domaine de Bellefontaine, appartenant aux moines de Châtillon. Par ses alliances du côté maternel, depuis longtemps il était noble dans le vicomté de Verdun, où le ventre anoblissait, et où la particule nobiliaire était absente des plus illustres noms tels que: Watronville, Roton, etc. Le prince anoblissait, alors, sous le simple nom patronymique, indicatif de l'extraction, soit locale, soit de personnification. Exemple: Didier, l'Ecossais;. Cette maison eut dès lors pour armoiries: d'azur au sautoir d'argent chargé de quatre flèches entées, empennées et pointées de gueule, se réunissant en cœur et un cingle d'argent posé en chef. Devise: Vis unita fortior.
Lissey a sur son territoire 539 arpents de bois dont 432 lui appartiennent; le Roi est seul seigneur du lieu (Inventaire des Archives de
( arpent: ancienne mesure de surface pour les bois et les prés: l'arpent de Lorraine valait 250 toises carrées soit 20,43 ares)
1788:Un été pourri (grêles, inondations, gelées) et un hiver exceptionnellement froidprécipitent les campagnes dans une effroyable misère. Les récoltes sont mauvaises et le prix du blé augmente de façon vertigineuse. Les villages sont en ébullition laissant présager la révolution.
19 juillet:un arrêt du conseil du roi concède à Joseph Herbillon les pressoirs banaux de Grande et Petite Lissey(canton de Damvillers) ainsi que de leurs dépendances à titre d'engagement et pendant la durée du règne de Sa Majesté seulement.(Alfred Pierrot: Montmédy sous l'ancienne domination française, p. 353)
Commentaires (2)
1. ROUYER Bernard 08/04/2010
Formidable travail de recherche.
Félicitations
2. Antoine COLLOT (site web) 15/02/2017
Bonjour,
Ce n'est pas la première fois que je parcours votre site. Je suis toujours aussi agréablement surpris par cette compilation d'informations historiques très intéressantes pour notre histoire locale. Merci pour ce travail.
Cordialement,
Antoine