La Révolution

          1789: 80 feux

Hiver très rude. Mauvaise récolte.

          19 mars 1789: Mme Agnès Mariez, douairière de M. Le Chartreux, écuyer, propriétaire des dîmes de Lissey, représente la noblesse à l'Assemblée générale des trois ordres. ( Baillage de Verdun.Etat de la nobless de Marville possédant fief, qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux Etats Généraux).

Création des cahiers de doléances pour les Etats Généraux

Création des Gardes Nationales dans les villages.

Maître d'école: Christophe Simon (1789/90 et +)

          12 novembre: L'Assemblée décrète qu'il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne

          1790: La Bergerie, qui avant 1790 était terre du Chapitre et dépendait de Sivry-sur-Meuse, a droit de bénéficier de la fondation du Chanoine HENNEQUIN.

          26 février 1790: Le département de la Meuse est divisé en 8 districts: Lissey fait partie du district de Stenay et du canton de Jametz. Division abandonnée en 1795.

          Dans les communes, les maires sont élus pour 2 ans; les conseillers sont élus au sein des assemblées primaires par les seuls citoyens actifs et sont renouvelables par moitié chaque année. Dans les villages, avant cette réforme, les syndics - responsables de la gestion - étaient élus par tous les habitants.

 

          1791: 79 citoyens actifs [Doyenné de Damvillers.- Lissey]. 377 habitants ( An II )

          (Pour être citoyen actif, il fallait avoir 25 ans, résider dans le village ou le canton depuis au moins une année, être inscrit au rôle de la garde nationale dans la municipalité du domicile, avoir prêté le serment civique et acquitté le paiemant d'une contribution directe égale à trois jours de travail)

          Louis FOSSY, curé de Lissey, refuse de prêter le serment à la constitution. Il est chassé de sa cure, part en émigration. (Voir article sur Louis FOSSY).

          Avril 1791 : Joseph ROBERT, curé à Lissey (desservant constitutionnel : L’ancien droit ecclésiastique français nommait « desservants » des prêtres chargés, à titre provisoire, d’exercer les fonctions ecclésiastiques dans les paroisses dont les cures étaient vacantes, ou les curés interdits. En France ,les articles organiques annexés au Concordat de 1802 donnaient le titre de desservant aux prêtres chargés des paroisses autre que les chefs-lieux de canton, ou doyennés : l’évêque les nommait et les révoquait à son gré. Les desservants étant ainsi de véritables curés, mais privés de leur droit à l’inamovibilité. Le droit canonique ignore ce nom).

          Desservant à Peuvillers en 1790/91. Ancien vicaire d’Ecurey, nommé en avril 1791 jusqu’en 1794 (const.) ; il se retira à Brieulles où il résidait en 1797 ; sécularisé. ( né à Marre, le 25 septembre 1764, de Nicolas, maréchal-ferrant, et de Marie Catherine Arnoux).Curé intrus de Lissey, curé constitutionnel aux ordres de l'évêque intrus de Verdun, Jean-Baptiste Aubry qui s'était installé officiellement et solennellement à la cathédrale, le 20 mars 1791, Joseph ROBERT ( la fin de 1793 n'ayant pas été fameuse pour les prêtres assermentés, c'était le temps de la terreur; en décembre on recherchait les "réfractaire" et les assermentés étaient pressés de questions qui ne leur assuraient guère de repos, aussi préféra-t-il quitter Lissey) abdiqua le 22 ventôse 1794. Se marie le 17 brumaire an III avec Marguerite Rigaux. Il écrit en 1803 pour régulariser son mariage) (Notes de l'abbé Rouyer).

          07 avril 1791 : (Vente des biens de l’Eglise) : un sieur François DOMANGE, de Lissey, achète 185600 livres la ferme de Villers-les- Charny, revendue le 10 août à Charles-Cécile MERVALES de Paris ? (Edmond Pionnier : Essai sur l’histoire de la Révolution à VERDUN (1789-1795)).

          20 mai 1791:J. COLLIN de Lissey achète, à Juvigny, 4 jours de vignes pour 3.550 fr. (Notes sur le Clermontois par M.A. BENOIT, p 69)

          20 et 21 juin 1791: Arrestation du roi Louis XVI à Varennes. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans les environs. Le 22 la municipalité de Varennes dépêche des messagers dans les municipalités voisines pour les engager à envoyer des renforts. Soixante gardes nationaux de Sivry-sur-Meuse, avec l'état-major et deux officiers municipaux s'étant rendus ici (Varennes), la municipalité s'est empressée de leur procurer les rafraîchissements nécessaires; après qoui on les a requis de rétrograder pour garder les rives de la Meuse avec les autres municipalités voisines pour empêcher le passage de l'ennemi par ce côté là.

          Dans l'après-midi, les gardes nationaux d'Etraye, Licey, Bréhéville et autres se sont rendus ici et on leur a procuré des logements et des vivres. (L'esprit public dans le département de la Meuse au moment de l'arrestation de LouisXVI à Varennes. André Lesort)

           25 décembre 1791 (5 nivôse an II): Le conseil d'Ecurey requiert Joseph Robert pour venir dire la messe, dans l'église d'Ecurey, les dimanches et fêtes, en remplacement de Ponce Garrez, curé d'Ecurey, qui avait abdiqué de sa fonction.

          1792:Les forces contre révolutionnaires envahissent la France (18 août 1792). Une armée de 150000 hommes , formée de troupes de Prusse, d'Autriche et de Hesse à laquelle se sont joints 20000 émigrés. Longwy tombe le23 août, Verdun le 2 septembre puis l'armée se dirige vers Paris (Valmy) via Dun-sur-Meuse réquisitionnant tous les villages sur son passage. Les villages de Brandeville, Bréhéville, Lissey, Ecurey et Fontaines sont mis à contribution. (Campagne des émigrés dans l'Argonne en 1792)  

          Marguerite Patoche: matrone, épouse de Cuny Dezeau     

          1793: 13 juin 1793 : Bombardement et pillage de l’abbaye d’Orval ? Charles Pilard, un vieux sedanais, dans un de ses souvenirs, raconte : C’est le 13 juin 1793 que Loison (Louis-Henri Loison, général de la Révolution et de l’Empire, originaire de Damvillers) arrive sur les hauteurs qui dominent et environnent Orval ; plusieurs régiments de cavalerie, une brigade d’infanterie, (N.D.L.A 600 hommes ) et une nombreuse artillerie l’accompagnent. Avec ses troupes, depuis Sedan, tous les habitants des villages voisins qui assistent au bombardement de l’abbaye se livrent au pillage de ses richesses. L’incendie, la destruction et le pillage durèrent 10 jours et tout ce qui put être enlevé fut dirigé sur Sedan, Montmédy, Metz, Verdun, Marville, Damvillers, et même Ecurey-en-Verdunois et Lissey.

          Le district va d'ailleurs accuser le général Loison lui-même - qui n'a que 22 ans - de tirer profit personnel du pillage. Des voitures chargées de tonneaux de vin, de cire et d'objets précieux prennent, principalement, en effet, le chemin de Damvillers pour déposer leur chargement chez le citoyen Loison, le père du général, maire de Damvillers. Celui-ci est d'ailleurs arrêté et le 29 juin le district de Montmédy envoie des gendarmes se saisir de son fils à Damvillers. En vain, car le général Loison fait arrêter par ses dragons l'officier de gendarmerie chargé de cette mission. L'affaire en resta là.

          23 août 1793: La Convention nationale décide la levée en masse des citoyens de la Republique et donc la conscription de masse. Signalement des hommes levés en vertu du décret du 23 août 1793 et formés en Bataillon suivant l'article quatre de l'instruction du dit Décret. (District de Montmédy)

          Lissey: Jean-Pierre BENITO, 23 ans, taille: 5 pieds, 5 pouces, vigneron; Pierre FRANC, 21 ans, taille: 5 pieds, vitrier;

          Ecurey: Jean-François TURBA, 25 ans, taille 5 pieds, 3 pouces, vigneron; Jean CAPART, 27 ans, taille: 5 pieds, tailleur d'habits; Bastien LELORIN, 24 ans, taille: 5 pieds, 1 pouce, tisserand;

          Document manuscrit établi par le Capitaine BOUSSAC du 94° R.I., en garnison à Bar-le-Duc, vers 1910, d'après des documents révolutionnaires.(Archives de la meuse, série LR, liasse 125)

          08 septembre 1793: Vente des biens de l'abbé Fossy ( émigré ). ( 22 floréal an VII ).

          Maire: Claude Mercier

          1794: 368 habitants ( An IV )

            Pierre DUPUY  prêtre le 2 mai 1794

Jean Baptiste CREPLOT, prêtre missionnaire exerça secrètement, à Lissey, son ministère; d'août 1794 à juin 1795.

          1795: Dom GANDOUIN, religieux bénédictin, exerça secrètement son ministère à Lissey, de juillet 1795 à octobre 1800

            An IV de la République, la division en district fut supprimée.

          1796: MEURICE, prêtre en janvier, à Lissey

          1797: Louis BRION, prêtre missionnaire, à Lissey, en avril et mai 1797

          1798: 401 habitants

          Instituteur: Jean SIMON, de 1798 à 1836

          1800: 17 février 1800 ( 28 pluviôse an VIII ), le département fut divisé en quatre arrondissement. Lissey fait alors partie du canton de Damvillers et de l'arrondissement de Montmédy.

          1801: J. FALLET, maire (an IX ) ( Le calendrier républicain fut institué par la Convention nationale le 24 octobre 1793.

L’année commençait à l’équinoxe d’automne - 22 septembre - .L’année I de l’ère républicaine partait du 22 septembre 1792,date de l’établissement de la République. L’année était partagée en 12 mois de 30 jours chacun, plus 5 à 6 jours complémentaires, appelés " sans-culottides" , qui devaient être consacrés à la célébration des fêtes républicaines. Ces mois reçurent les noms suivants : pour l’automne, vendémiaire (mois des vendanges), brumaire  (des brumes ), frimaire (des frimas ) ; pour l’hiver, nivôse ( des neiges ), pluviôse ( des pluies ), ventôse ( des vents ) ; pour le printemps, germinal ( de la germination ), floréal ( des fleurs ), prairial ( des prairies ) ; pour l’été, messidor ( des moissons ), thermidor ( de la chaleur, des bains ), fructidor ( des fruits ).Ces poétiques appellations sont dues au Conventionnel Fabre d’Eglantine. Le mois était divisé en trois dizaines, ou décades, et les noms des jours étaient  tirés de l’ordre naturel de la numération : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi. Le calendrier républicain, employé pendant 13 ans, fut officiellement remplacé par le calendrier grégorien le Ier janvier 1806 ).                                                                                               

          Fèvrier : François CHAPIRON, prêtre en février

          12 avril 1801: Louis FOSSY est autorisé à se rendre à Lissey, jusqu'en 1803 (Ier pluviôse) où il est nommé curé de Bréhéville.

Commentaires (1)

1. chaprier 01/11/2009

bonjour, je voudrais connaitre la definition des curés dit (intrus) merci marcel

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